L’avortement, qu’il soit volontaire tel que l’IVG ou qu’il survienne naturellement comme l’avortement spontané, soulève des questions complexes et délicates.
Ces deux réalités partagent le point commun de mettre fin à une grossesse. Mais elles diffèrent profondément quant à leurs origines, leurs implications émotionnelles, ainsi que les choix qui les sous-tendent.
Comprendre les nuances des avortements est crucial pour aborder les enjeux médicaux et religieux qui les entourent.
L’avortement en islam, offre des perspectives spécifiques sur la question.
Cet article explore les perspectives spécifiques de l’islam sur l’avortement. Nous examinerons donc les raisons de l’IVG et les aspects complexes de l’avortement spontané. En mettant en lumière les interprétations des Savants guidant les croyants dans leurs choix.
C’est quoi une interruption de grossesse ?
Il existe deux types d’avortement, l’avortement volontaire que l’on nomme IVG et l’avortement spontanée dite aussi « fausse couche ».
L’interruption volontaire de grossesse, communément appelée avortement, se réfère à l’acte médical visant à mettre fin volontairement à une grossesse. Soit par des moyens médicamenteux, soit par une intervention chirurgicale. L’avortement volontaire (IVG), est généralement demandé par la maman pour des raisons bien spécifiques. La personne doit avoir des raisons religieusement valides et respecter la condition selon laquelle l’âme n’a pas encore été insufflée. Donc avant les 120 jours (4 mois) de gestation du fœtus.
La croyante ne doit pas volontairement recourir à l’avortement pour des raisons futiles, telles que la crainte de difficultés dans l’éducation de l’enfant, l’insuffisance des dépenses pour sa vie et son enseignement, des préoccupations pour son avenir, ou simplement pour se contenter de sa fratrie.
Comme il est dit dans le Coran [Traduction approchée et relative] :
« Et il ne leur est pas permis de taire ce qu’Allah a créé dans leurs matrices, si elles croient en Allah et au Jour dernier »
{Sourate Baqara- Verset 228}
Par conséquent, la femme musulmane est religieusement garante de ce qu’Allah a créé dans ses matrices, alors elle ne doit surtout pas chercher à le dissimuler !
Quant à l’avortement spontané, également connu sous le nom de fausse couche, se produit naturellement sans intervention médicale. Il se produit lorsque la grossesse prend fin de manière involontaire avant la 20e semaine de gestation.
Les fausses couches, souvent dues à des anomalies chromosomiques, des problèmes de santé maternelle, des infections ou des déséquilibres hormonaux, sont fréquentes.
Il est crucial de noter que l’avortement spontané peut nécessiter une intervention chirurgicale (curetage) si l’élimination ne se produit pas naturellement.
Pourquoi faire un avortement ?
Il est essentiel de comprendre qu’en Islam, celui qui effectue un avortement sans motif religieusement valable après l’insufflation de l’âme commet un “crime”.
Cheikh Outheymine dit à ce sujet : « Si ce qui est entendu par l’avortement est la destruction de l’embryon, et que cela est fait après que l’âme soit insufflée, alors ceci est illicite sans aucun doute. En effet, cela revient à tuer une âme sans aucun droit. Tuer une âme sacrée est illicite par le Coran, la Sounnah et l’unanimité des savants ».
En revanche, ceux qui estiment la situation, des médecins musulmans, peuvent permettre l’avortement pour des raisons religieuses et médicales.
En effet, l’avortement est possible, si les médecins spécialisés dignes de confiance affirment que garder le bébé entraînerait le décès de la mère. Et ce, bien sûr après avoir tout tenté pour sauver la vie du bébé.
D’ailleurs, si l’avortement est permis sous ces quelques conditions, c’est pour repousser le plus grand mal des deux. Ce qui résulte de s’enquérir du plus grand bien des deux.
Puis, nous avons la situation plus délicate de la femme qui a été violée. Dans ce cas, il est autorisé d’avoir recours à l’avortement si le fœtus n’a pas atteint ses 4 mois de gestation.
En effet, la question a été posé au Cheikh Mouhammad Ibn Salih Al-’Outheymine, concernant les jeunes filles qui ont été violées et sa réponse fut la suivante :
« La fatwa qui a été faite à ces femmes violées les autorisant à avorter est correcte, tant que la grossesse n’a pas atteint quatre mois. Car si quatre mois sont atteints, on insuffle (au fœtus) l’âme et il n’est donc pas possible d’avorter. Mais avant cela, l’avortement passe avant le fait de le garder. »
L’avortement est autorisé sous conditions pour prévenir le pire et favoriser le plus grand bien. Il est impératif de consulter les Savants pour déterminer la nécessité d’une demande d’avortement. Afin de ne pas tomber dans un péché grave tel que le crime d’un être.
La disparition des symptômes
En résumé, les savants soulignent l’interdiction de l’avortement après l’insufflation de l’âme. Autorisant toutefois des exceptions restreintes en cas de raisons médicales graves.
Il est crucial de consulter des médecins musulmans compétents dans de tels cas, conformément aux enseignements islamiques.
Par ailleurs, l’autorisation d’avorter est accordée dans des situations extrêmement délicates, comme celles des femmes violées. Sous réserve que la grossesse n’ait pas dépassé quatre mois.
Enfin, il est primordiale de souligner l’importance de recourir à l’avis des savants. Afin d’éviter de commettre un péché grave en prenant des décisions sur des questions aussi sensibles que la vie et la mort.
Après un avortement, que ce soit spontané ou provoqué, les signes de la grossesse peuvent disparaître progressivement. La manière dont cela se produit dépend de facteurs tels que le stade de la grossesse, la méthode d’avortement et la réponse physiologique individuelle.
Chaque expérience d’avortement est unique, et la disparition des signes de grossesse varie d’une personne à l’autre. Un suivi médical approprié est recommandé dans tous les cas pour garantir la santé et le bien-être.
Que la paix soit sur notre Prophète Mohammad, sa famille et ses compagnons, et Allah est Celui qui guide par excellence.
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